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 ABSTRACT - Enquête sur la Famille de Marie : les raisons de sa mise sous tutelle et de la destitution du Père Gebhard Paul Maria Sigl

ABSTRACT - Enquête sur la Famille de Marie : les raisons de sa mise sous tutelle et de la destitution du Père Gebhard Paul Maria Sigl

ROME-ADISTA. Confusion entre le for interne et le for externe, entre le rôle spirituel et administratif, culte aveugle et inconditionnel du fondateur, manipulation mentale, anéantissement des personnalités et des consciences, mystification du récit spirituel, marginalisation des dissidents, pouvoir absolu sur les individus … . Telles seraient notamment les raisons de la mise sous tutelle par le Vatican de la Famille de Marie dans son ensemble (cf. Adista News n° 44/22 et Adista online 31/12/22), et la destitution de son cofondateur, président et directeur spirituel, le père Gebhard Paul Maria Sigl.

La Communauté compte aujourd'hui plus de 60 prêtres, 30 séminaristes et “frères laïcs”, 200 laïques consacrées femmes, dans 11 pays : Italie, Allemagne, Autriche, Suisse, France, Hollande, Slovaquie, République tchèque, Russie, Kazakhstan et Uruguay. La mise sous tutelle pro tempore fait suite à la visite apostolique menée en 2021 par l'évêque émérite de Bari, Mgr Francesco Cacucci. Une visite apostolique est une initiative extraordinaire diligentée par le Saint Siège lorsque ce dernier a des soupçons d’abus ou de dérives sectaires graves. A son terme le père Paul Maria Sigl a été relevé de ses fonctions et éloigné de la communauté. La Famille de Marie a été confiée le 1er juin 2022 à l'évêque auxiliaire de Rome, Mgr Daniele Libanori, et, pour la branche féminine, à la religieuse Sœur Katarina Kristofová, en attendant de statuer sur son avenir et celui de ses membres.

Il s'agit d'une affaire sur laquelle le plus grand secret a été conservé jusque-là. Ses contours se précisent, grâce notamment à la contribution de témoins et de victimes avec lesquels les équipes d’Adista sont entrées en contact, mais aussi à l’accès à de nombreux documents. Cette affaire trouve ses racines à l'origine même de la communauté, déjà imprégnée de dérives sectaires et de délits canoniques perpétrés par des personnalités controversées ou déviantes. L’histoire à peine croyable de cette communauté illustre ses dérives sectaires, et ses abus de pouvoir, spirituels et psychologiques, quand ce n'est pas aussi sexuel.

Le pouvoir obscur de l'évêque controversé Pavel Hnilica

Le fondateur de la communauté « Pro Deo et Fratribus » (appelée plus tard Famille de Marie) est le jésuite Mgr Pavel Hnilica, ordonné et consacré évêque dans la clandestinité dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie communiste. Mgr Hnilica est une figure controversée. Dans l’ouvrage Wojtyla segreto de Ferruccio Pinotti et Giacomo Galeazzi paru en 2011, on apprend que d’énormes sommes d'argent ont été transférées de la banque du Vatican (IOR) et de la Banque Ambrosiano vers la Pologne et des pays d’Amérique centrale et du Sud par le biais d'organisations parmi lesquelles figure Pro Deo et Fratribus. C'est précisément dans le cadre de l'affaire Banque du Vatican / Banque Ambrosiano et de l'affaire de la mallette du banquier Roberto Calvi, appartenant à la loge maçonnique P2 et retrouvé assassiné à Londres, que Mgr Hnilica est mis en cause. Il fut condamné en première instance, en 1993, à trois ans et six mois de prison avec sursis pour recel. Il avait émis deux chèques d’une valeur totale de 1,35 million de francs suisses provenant de son œuvre « Pro Deo et Fratribus » en échange de documents destinés à le mettre hors de cause dans le blanchiment d’argent disparu et suspecté provenir de la Mafia. En 1989, il est trouvé en possession de documents des services secrets italiens (SISMI) concernant les derniers jours de Roberto Calvi avant son assassinat. Mgr Hnilica a également été au centre de divers mouvements controversés comme celui de l'Opus Angelorum (Cf. Adista Notizie n. 90/2010) et de l'Armata Bianca du père Andrea d'Ascanio (Cf. Adista Notizie n. 19/2004). Son nom apparaît également directement lié à Theresa Lopez au Colorado (Etats-Unis) et à ses prétendues apparitions mariales ayant permis la levée de dizaines de millions de dollars auprès de croyants crédules, au début des années 1990. Mgr Hnilica accompagnait la « voyante » dans ses tournées et lui apportait sa caution épiscopale. On ne sait toujours pas à quelles fins furent employés les fonds récoltés. Les apparitions furent quant à elles condamnées par l’archevêque de Denver, James Stafford.

Après l'effondrement des régimes communistes au début des années 1990, Mgr Hnilica a “refondé” Pro Deo et Fratribus sur les cendres de l'Œuvre du Saint-Esprit (OSS), une communauté fondée en 1972 par le prêtre autrichien Joseph Seidnitzer, alors âgé de 52 ans - un personnage tragique et complexe, condamnée à trois reprises à la prison entre les années 1950 et 1960 par les tribunaux autrichiens pour des abus sexuels en série sur des adolescents - et par son “protégé”, Gebhard Paul Maria Sigl, 23 ans, son bras droit qui lui restera fidèle jusqu'à sa mort (Seidnitzer est décédé en 1993), malgré la connaissance de son passé criminel. Lorsque l'Œuvre du Saint-Esprit fut dissoute par l’Eglise en 1990, en raison des graves déviances sur lesquelles nous reviendrons, Mgr Hnilica réuni autour de lui ses 21 “survivants” et leur offrit, avec Gebhard Paul Maria Sigl, la perspective d'une nouvelle vie communautaire à Rome : la “nouvelle” Famille de Marie.

Les racines de la Famille de Marie : Joseph Seidnitzer et l'Œuvre du Saint Esprit

En 1972, l'Œuvre du Saint-Esprit - de Joseph Seidnitzer et Gebhard Paul Maria Sigl - fait partie de ces mouvements mariaux, né dans la poussée post-conciliaire, de matrice charismatique orientée vers le renouveau de l'Église. A la tête et au centre de ce microcosme, qui tendait à être novateur, se trouvait la personnalité complexe de Joseph Seidnitzer et un système communautaire fondé sur la tyrannie psychologique. Certains témoins avec lesquels nous avons pu parler décrivent leur ancien mentor comme profondément narcissique, interprétant l'histoire en fonction de lui-même. Il se considérait comme le pape des temps nouveaux, le “nouveau Pierre” qui allait construire une Église renouvelée, entouré de ses “apôtres”. En effet, chacun des membres qui lui était proche recevait le nom d'un des 12 apôtres. Gebhard Sigl, cofondateur qu'il désigne dès le début comme son successeur, sera appelé “Paul”. Paul, « le nouvel apôtre des Gentils ». Cette dimension prend des allures délirantes. A Noël 1974, nous raconte une source, Joseph Seidnitzer prophétisait que l'intervention divine attendue dans l'histoire devait avoir lieu à l’ouverture de l’année sainte (1975), et que le pape Paul VI devait se retirer pour lui laisser la place. Il se présentait comme le Pierre de la nouvelle Église. Un mégalomane, en somme, qui prétendait être dépositaire de révélations divines personnelles et ressentir les douleurs de stigmates invisibles racontent nos témoins. Il manipulait les jeunes, essayant de les convaincre qu'ils avaient une vocation, exerçant sur eux une pression morale et spirituelle.

Nos témoins racontent également qu’il exerçait un impressionnant « pouvoir d'envoutement », avec lequel il les exhortait à « incarner le rêve d'une nouvelle Église ». Il était par exemple capable d'empêcher l'un des membres de la communauté de partir rendre visite à un parent mourant, affirmant avec assurance qu'il savait que Dieu ne le laisserait pas mourir. Ce parent mourut pourtant vite, sans revoir son fils. Il empêcha un autre de ses membres de remplir ses obligations militaires, provoquant son arrestation à la frontière. Il écrivit à une mère que « Dieu lui avait révélé » que son fils était destiné au sacerdoce. Un autre témoin le décrit comme un imposteur qui simulait des extases mystiques avec un art théâtral incroyable. Il est dépeint comme un mystificateur apocalyptique, qui a fait de l'intervention divine « imminente » dans l'histoire l'élément de cohésion de la communauté en l'enfermant dans un crescendo perpétuel d'attentes. C’est ainsi qu’il subjuguait et piégeait à la fois ses membres.

Ces membres étaient des hommes et des femmes sincèrement désireux de consacrer leur vie à Dieu. Ils étaient en quelque sorte privés de leur personnalité, rendus incapables d'ouvrir les yeux, cristallisés dans une sorte de “limbes”, immuables et désincarnés. Rappelons que Seidnitzer, dans les années 1950, récidiviste, avait passé au total près de trois ans en prison pour avoir abusé sexuellement de nombreux garçons, qu'il soûlait et violait ensuite. Cela ne l'avait pas empêché de poursuivre ensuite son travail pastoral, dans un autre pays, la France (Toulouse).

La fin tragique de l'Œuvre du Saint-Esprit

En 1972, l'Œuvre nouvellement fondée s'installe à Castel Gandolfo, dans le diocèse d'Albano (Rome). En 1978, le Vatican, probablement informé du passé criminel de Joseph Seidnitzer, invita ce dernier à « se retirer pour un temps de réflexion et de prière, loin de Rome, si possible hors d'Italie » (lettre du 8 février 1978). L'évêque d'Albano, Mgr Gaetano Bonicelli, expulsa à son tour la communauté du diocèse avec l'injonction de la dissoudre. Joseph Seidnitzer, nous dit un témoin, se serait plié à l'ordre de l'institution, mais Gebhard Paul Maria Sigl convainquit Seidnitzer de résister. L'année suivante, Joseph Seidnitzer, Gebhard Paul Maria Sigl et leur communauté retournèrent en Autriche, à Innsbruck. Joseph Seidnitzer et Gebhard Paul Maria Sigl, au lieu de disperser leurs membres comme ils en avaient reçu l'ordre, créèrent le “Studienheim International Villa Salvatoris”, le nouveau siège de la communauté. Elle apparaît comme une sorte de séminaire parallèle, à l'orthodoxie douteuse. L’évêque de Graz-Seckau (son diocèse d'origine), Johann Weber, suspend Joseph Seidnitzer du service sacerdotal pour désobéissance en 1979. L'évêque Reinhold Stecher d'Innsbruck s'est également prononcé à plusieurs reprises contre la communauté. A l'automne 1985, sur la base d'un document de la Congrégation pour l'Education Catholique signé par son préfet, le cardinal William Baum, ce dernier déclare qu'un tel “séminaire parallèle” n'a aucune légitimité : « Ce n'est rien d'autre que l'invention privée d'une seule personne  [lit-on dans le document du Vatican] qui s'est malheureusement arrogé le droit de prendre une voie qui lui est propre, et qui a ignoré la discipline la plus élémentaire des normes ecclésiastiques et continue à les ignorer à ce jour ». « Il est hors de question, [prévient Mgr Stecher dans sa lettre], que les membres de ce “séminaire” puissent jamais être autorisés à une ordination ecclésiastique ». Un nouvel avertissement a été lancé en 1988. Seidnitzer se retira de la communauté en 1990, mourant trois ans plus tard. Mais la relève était assurée.

Gebhard Paul Maria Sigl et les premières ordinations controversées dans la Famille de Marie

C'est à ce moment-là, à la fin de l'année 1989, que Mgr Hnilica entre dans l'histoire de la communauté, par l'intermédiaire d'un des membres, le père Rolf Philippe Schönenberger, qui l'amène à Innsbruck. « J'ai rencontré ce groupe de jeunes dirigé par le père Joseph Seidnitzer et Paul Maria Sigl », se rappellera plus tard l'évêque, appréciant leur forte dévotion mariale et leur proposant de retourner à Rome à la recherche d'un avenir. « Je suis un évêque sans communauté, et vous êtes une communauté sans évêque », leur dira-t-il. Une nouvelle communauté en effet, nous explique un témoin, était aussi utile à Mgr Hnilica qu'à Paul Maria Sigl. Pour le premier, cela signifiait pouvoir compter sur l'enracinement d'une communauté en Italie, dont il pouvait être le mentor. Pour Paul Maria Sigl, cela aurait signifié avoir un lieu institutionnellement reconnu par l'Église dans lequel il pourrait croître en puissance personnelle, “nettoyant” la nouvelle communauté de l'héritage incommodant de Seidnitzer. Nombreux pourtant sont ceux qui, après avoir pris conscience des dérives reconduites de cette communauté, sont partis, découragés et sceptiques, comme le Suisse Marian Eleganti, aujourd'hui évêque émérite de Coire, en Suisse, qui avait rejoint l'OSS en 1978.

Ayant obtenu une première approbation de la communauté à l’été 1992, de la part de l'évêque du diocèse slovaque de Roznava, Mgr Eduard Kojnok, Hnilica ordonna à la hâte et en cachette à Fatima, le 8 décembre de la même année, cinq des membres qui, venant de l'OSS (dont le simulacre de “séminaire” avait été interdit d'ordonner des prêtres), n'avaient pas la formation requises pour accéder au sacerdoce. Outre Paul Maria Sigl lui-même, Luciano Alimandi (aujourd'hui fonctionnaire à la Secrétairerie d'État du Vatican), Aleandro CervelliniRolf Schönenberger et Johannes Stoop furent ordonnés ce jour-là. Hnilica se portait garant de tous, sans réaliser l’héritage très préoccupant que ces hommes emportaient avec eux, sans exercer le moindre discernement qui aurait pu “redresser” une construction dévoyée à la racine, et contribuant ainsi à faire grandir un mal portant dangereusement à conséquences.

Gebhard “Paul Maria” Sigl prend les rênes

Après le départ de Seidnitzer, c'est donc Gebhard Paul Maria Sigl, son “orphelin”, qui prend les rênes de la “nouvelle” « Pro Deo et Fratribus - Famille de Marie », lui donnant de manière décisive une identité marquée par les cultes mariaux et les apparitions. Gebhard Paul Maria Sigl, révèlent nos témoins, est un homme affable, charmant, magnétique, d’une grande douceur et bienveillance apparentes, qui est doué pour la peinture et la musique. Mais l'histoire de la “nouvelle” Famille de Marie semble reproduire le passé. Nos témoins nous mettent en garde : malgré les apparences, Gebhard Paul Maria Sigl, qui se fait appeler “Padre“, serait assoiffé de pouvoir. Il parviendrait à faire croire à ses adeptes qu'il est un fils spirituel du Padre Pio, dont il prétend posséder les mitaines qu’il impose sur ses fidèles. Il prétend - recontent-ils - également avoir le charisme de lire dans les cœurs, charisme grâce auquel il révèle à chacun sa vocation et son saint protecteur, que lui seul est en mesure de voir.

Le “nouvel apôtre Paul” appose le sceau de son pouvoir absolu sur sa “créature” : la Famille de Marie. Nos témoins affirment qu'il marginalise adroitement ceux qui expriment une voix dissidente, dévalorise la personnalité des membres (surtout celle des femmes consacrées, vouées à la « sanctification des prêtres »), instille un concept d'obéissance absolue et de culpabilité, viole la liberté individuelle, principalement psychologique, en échange de l'offre d'une vie confortable, grâce aux importantes sommes d'argent, aux origines encore inconnues, qui affluent dans les caisses de la communauté. Il réunit sur sa seule personne les rôles de président et de directeur spirituel, confondant ainsi for interne et for externe, conscience et autorité : la racine de tout abus de pouvoir.

La vie spirituelle de la Famille de Marie est principalement centrée sur le culte des visions privées de la voyante néerlandaise Ida Peerdeman, dont Gebhard Paul Maria Sigl était l'ami (les apparitions dites d'Amsterdam, dont la communauté gère le sanctuaire dévoyé), qui concernent “Notre-Dame de tous les Peuples”, une Marie qui demanderait pour elle-même le dogme et le titre de « Corédemptrice ». Les apparitions, les messages et le titre de “corédemptrice” ont pourtant été fermement et clairement condamnés par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le père Paul Maria Sigl a malgré tout continué à en diffuser le culte, à le promouvoir, à y animer des pèlerinages et à écrire des livres sur le sujet.

Il semblerait toutefois que ce ne soient pas ces déviances doctrinales qui inquiètent le Vatican, mais bien les dérives sectaires de la Famille de Marie dans son ensemble. L’une de nos sources parle d’« asservissement mental », de « pouvoir absolu sur l'individu », de « création de gens tous pareils, clones les uns des autres, sans opinion personnelle ». La formation intellectuelle et la confrontation avec la vie réelle est présentée comme très peu présente au sein de la Famille de Marie. Un autre témoin compare la Famille de Marie à « un récit spirituel qui se veut divin mais qui se greffe lui-même sur un récit antérieur gravement déviant ». C'est ce que démontre également, du côté féminin, l'histoire de la “supérieure” des consacrées, “Mère Agnès”, appelée aussi “Madre“, née Franziska Kerschbaumer, fétiche et façonnée par Gebhard Paul Maria Sigl comme détentrice d'un charisme encore caché. Ici aussi, une attente messianique au service de la préservation du pouvoir.

L'avenir de la Famille de Marie

La mise sous tutelle pro tempore de la Famille de Marie est le prélude à une décision du Vatican sur le sort de la communauté. Dans l’avenir, il pourrait y avoir dissolution pure et simple, ou une réforme en profondeur. Selon l'évêque d'Amsterdam, Mgr Jan Hendriks, interrogé par le journal néerlandais Nederlands Dagblad (17/01/2023) cette dernière option serait la plus souhaitable. Encore faudra-t-il que les membres de la Famille de Marie puissent se défaire de décennies de dévoiements et d’emprise par lesquels leur esprit et leur personne ont été façonnées. Le pari parait audacieux.

Dans le cadre de notre enquête nous avons tenté de joindre par téléphone et par mail des membres de la Famille de Marie ainsi que le père Gebhard Paul Maria Sigl. Toutes nos tentatives en ce sens sont restées infructueuses et n’ont reçu à ce jour aucune réponse.

Version originale de l'article en italien: https://www.adista.it/articolo/69371 

E-mail: ludo@adista.it 

* Photo de Judgefloro modifiée et tirée de Wikimedia Commons, immagine originale e licenza

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